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Ces jolis riens
10 mars 2010

En colère !

manifIl y a des jours comme ça où le manque de considération de notre métier est plus difficile que d'autres... Hier, notre ministre, Luc Chatel, a annoncé son plan pour lutter contre les non-remplacements de courte durée des profs... Solutions envisagées ? Un "vivier" de jeunes retraités et d'étudiants en fin de cycle... Mais aussi la suppression des frontières académiques... L'exemple donné ne fait évidemment pas sauter au plafond : des enseignants de Paris pourraient passer le périphérique et effectuer un remplacement à Bobigny, ou Vitry... Mais cela veut aussi dire qu'un enseignant de Toulouse pourrait aller faire un remplacement à Bordeaux...
Résultat :  de la colère, de la tristesse aussi. Certes, des élèves restent parfois sans prof, parce que malade, en congé maternité, en stage, en formation... Mais chaque année, le nombre de postes diminue, et la seule véritable solution pour lutter contre le non-remplacement des profs est l'augmentation de ces postes ! Il est triste de constater que chaque jour, des collègues remplis de bonnes intentions, et qui ont une véritable vocation, se voient supprimer des moyens, incapables de mener à bien un projet avec leurs élèves parce qu'on ne peut même pas acheter une cartouche d'encre (ou avec notre propre salaire, ce que, finalement, on fait...). Sans parler des effectifs par classe qui augmentent considérablement, avec 30 élèves même dans des établissements très difficiles !
En vrac, des exemples de mon quotidien :
-la gestionnaire qui me demande si je veux bien avoir moins d'argent pour le C.D.I afin de pouvoir régler la facture du chauffage du collège...
-une collègue remplacée par une personne, au demeurant très sympathique, qui n'a jamais eu affaire à un public d'adolescents et qui doit subir des jets d'objets pendant son cours.
-une élève non-voyante (heureusement pour elle brillante et volontaire) dont l'ordinateur spécifique dont elle dispose est tombé en panne et qui n'a rien pu faire pendant trois semaines parce que le budget  ne permettait pas la réparation...
-une collègue, qui, pour maintenir son poste, est obligée d'accepter d'avoir 22 classes...
Il y en aurait tellement d'autres...
Alors oui, j'aime mon travail, je suis heureuse chaque jour d'ouvrir les portes du C.D.I, mais, parfois, que de découragement ! Et nos seuls moyens d'action sont l'information (ce que je fais, là) et la grève ! Alors je serai dans la rue vendredi, encore une fois, avec peu d'espoir mais avec la certitude que c'est mieux que de ne rien faire !

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Commentaires
N
Et tu as vu, maintenant ils nous demandent même si on veut bien qu'il n'y ait que les néotitulaires qui soient revalorisés (et encore faut voir la revalorisation…). D'ailleurs on ne nous le demande même pas, on nous prévient !
C
je te soutiens à 100% même si je ne la fais pas... tellement assez de ce système, et même des incohérences chez les profs...
Ces jolis riens
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